mardi 5 novembre 2013

Une nouvelle traduction de la prière de Notre Père




Un texte qui évolue
Cette prière du « Notre Père », c’est celle que Jésus a apprise à ses disciples qui lui demandaient de leur apprendre à prier.
Les plus anciens d’entre nous (tes grands parents sans doute) se souviennent qu’à la messe, ils disaient le Notre Père en latin. « Pater noster … » C’est encore le cas dans certaines paroisses, ou quand les gens viennent de pays très différents : le latin, c’est la langue commune aux chrétiens du monde entier.
D’autres se souviennent que lorsqu’on a commencé à dire cette prière en français, on vouvoyait Dieu, comme on le fait encore souvent pour Marie. « Notre Père qui êtes aux cieux… »
Aujourd’hui, il n’y a plus beaucoup d’enfants qui vouvoient leurs parents ; on a fini par tutoyer Dieu, comme un Père très proche de nous.
Tu le voies, le texte de cette prière a un peu bougé au fil des ans.

Pourquoi une nouvelle traduction ?
Depuis 1996, pour être encore plus proches et fidèles aux textes originaux, des spécialistes de la Bible et des écrivains ont repris entièrement la traduction de la Bible que nous utilisons pour les célébrations. C’est ainsi que la prière du Notre Père a été revue aussi.
Cela ne changera pas beaucoup : seule la sixième demande de cette prière – « Et ne nous soumets pas à la tentation » – a été modifiée. Elle pouvait laisser croire que c’est Dieu qui nous tente, alors qu’au contraire, il nous donne la force, comme à Jésus dans le désert, de lutter contre la tentation, de ne pas se laisser entrainer. Cette demande devient donc : « Et ne nous laisse pas entrer en tentation ».

Quand pourrons-nous utiliser cette traduction ?
Il faut encore que cette traduction soit reconnue par Rome (en 2014 ?), puis qu’elle soit publiée dans le nouveau Missel (pas avant 2015 sans doute). On a le temps de s’y préparer !
Espérons que d’ici là, les protestants et les orthodoxes choisiront eux aussi cette traduction, pour que nous puissions prier Dieu avec les mêmes mots.

Aujourd’hui
Quand nous prions en groupe, à la messe le dimanche par exemple, nous continuons à utiliser la traduction que nous connaissons. Mais rien n’empêche, seul chaque jour, de commencer à s’approprier la nouvelle formule.


Petit rappel : P’tit Eloi t’a déjà parlé 2 fois de cette prière, dans « le Notre Père de carême » (clic)  et « les mots mêlés du Notre Père » (reclic)




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