samedi 25 mai 2013

Etre confirmé pour être parrain ou marraine, c’est obligé ?



image du livret "le petit Théo" carnet de route des années caté
La demande des paroisses
De plus en plus, les paroisses vérifient auprès des parents que les parrains et marraines choisis pour le baptême de leur enfant sont bien baptisés, confirmés, et qu’ils ont déjà communié. Parfois même, il est demandé un certificat de baptême mentionnant la confirmation.
En fait, cette demande n’est pas nouvelle, puisqu’elle est inscrite dans la loi de l’Église, ce qu’on appelle le droit canonique.  (voir les articles correspondants à la fin de ce billet)
Il y a quelques années, une très écrasante majorité d’enfants étaient baptisés, allaient au catéchisme, et recevaient les sacrements de la confirmation et de l’eucharistie (la communion). Quand ils devenaient parrain ou marraine, nul besoin de vérifier ce qui était évident ! Aujourd’hui, c’est loin d’être le cas.

Avoir les compétences
Pour un baptême, l’Église cherche simplement des adultes qui aient les compétences pour « assister le baptisé dans son initiation chrétienne .. pour qu’il mène plus tard une vie chrétienne en accord avec son baptême …  » (voir le texte entier plus loin / canon 872)
Il faut donc, très logiquement, être baptisé, et avoir l’intention de transmettre la foi chrétienne : comment le faire si on n’a reçu aucune éducation dans ce sens, qu’on ne partage pas la vie des chrétiens, qu’on n’a pas reçu la force de le faire par les sacrements ?
Voyez ce qu’en disent des parrains et marraines du Nord Jura dans le billet du 5 février dernier « un parrain, une marraine, ça sert à quoi ? »


Le meilleur pour l’enfant
On n’apprend pas à jouer au foot avec un as du tricot, on ne confie pas son enfant à un entraineur d’escalade qui ne saura pas l’assurer. De même, le curé qui demande que les parrains marraines soient baptisés et confirmés souhaite simplement le meilleur pour l’enfant : qu’il soit accompagné par des gens compétents.

Que faire ?
Mais alors, si les parrains et marraines choisis ne correspondent pas à la demande de l’Église, on fait quoi ?
Prenez le temps de discuter avec le prêtre ou le diacre qui célébrera le baptême. Ou avec l’équipe de laïcs que vous rencontrerez pour la préparation. Ils sauront vous conseiller.
En attendant, des éléments intéressants se trouvent sur le site (un peu vieillot, mais très bien documenté) du « cybercuré ». Il envisage même la possibilité de 2 parrainages, à l’église et à la mairie avec des parrains et marraines différents (comme on célèbre 2 mariages, civil et religieux). Mais sachez que ce parrainage civil n’a aucune valeur juridique, et que les maires ne sont pas obligés de les célébrer.

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Code de droit canonique ; canons 872,873 et 874 relatifs aux parrains


872

Dans la mesure du possible, à la personne qui va recevoir le baptême sera donné un parrain auquel il revient d'assister dans son initiation chrétienne l'adulte qui se fait baptiser et, s'il s'agit d'un enfant, de la lui présenter de concert avec les parents, et de faire en sorte que le baptisé mène plus tard une vie chrétienne en accord avec son baptême et accomplisse fidèlement les obligations qui lui sont inhérentes.
CIS 762; CIS 769; CIO 684


873

Un seul parrain ou une seule marraine, ou bien aussi un parrain et une marraine seront admis.
CIS 764


874

§ 1. Pour que quelqu'un soit admis à remplir la fonction de parrain, il faut:

1. qu'il ait été choisi par la personne qui va être baptisée, par ses parents ou par ceux qui tiennent leur place ou, s'ils font défaut, par le curé ou le ministre; et qu'il ait les aptitudes et l'intention de remplir cette fonction.

2. qu'il ait seize ans accomplis, à moins que l'Évêque diocésain n'ait établi un autre âge, ou bien que le curé ou le ministre n'estime devoir admettre pour une juste cause une exception;

3. qu'il soit catholique, confirmé, qu'il ait déjà reçu le très Saint-Sacrement de l'Eucharistie et qu'il mène une vie cohérente avec la foi et avec la fonction qu'il va assumer;

4. qu'il ne soit sous le coup d'aucune peine canonique, légitimement infligée ou déclarée;

5. qu'il ne soit ni le père ni la mère de la personne qui doit être baptisée.

§ 2. Un baptisé qui appartient à une communauté ecclésiale non catholique ne sera admis qu'avec un parrain catholique, et alors seulement comme témoin du baptême.
CIS 765; CIS 766; CIO 685


Vous trouverez tous les articles de droit canonique concernant le baptême sur le site de Port Saint Nicolas




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