Il y a quelques temps déjà,
Sylvie m’avait fait passer ce joli conte de Noël.
Le soir de Noël, tout le
monde s’active dans le bourg de « Ville en Paix ». Jean, le
cordonnier, ne comprend pas grand-chose à cette histoire de cadeau de Dieu pour
le monde. Mais peu à peu, son cœur va s’ouvrir, et il va lui aussi participer à
la fête !
Merci, Sylvie,
Et Joyeux Noël à tous !
Voir
une mise en scène de ce conte sur
Point KT, un site d’informations et d’échange catéchétique..
Des bottines rouges pour Noël
carte unicef |
La neige tombe en flocons légers sur le Bourg de Ville en
Paix. Les lampes répandent une chaude lumière dans les rues et dans les
maisons. Et les habitants préparent la fête de Noël le cœur rempli de paix et
de joie.
Le pasteur
est occupé à monter une crèche grandeur nature devant l’église. Brigitte, la
vendeuse de journaux propose une édition spéciale pour Noël. Claire, qui
fabrique et vend des bougies, décore la façade de son magasin, et Frédéric, le
facteur, distribue des cartes de vœux.
Adèle, une petite fille gâtée, tire avec impatience
son père par la main. Lui, c’est le maire de Ville en Paix, un homme riche et
important. Il a promis à sa fille de lui acheter le plus beau cadeau qu’on
puisse trouver au bourg.
Seul
Jean, le cordonnier, est sombre et grincheux. « Noël n’est qu’un prétexte
pour faire des affaires ! » dit Jean à Aldo, son ami corbeau.
« Je ne vais pas faire comme les autres, moi ! »
Gertrude,
une femme âgée, vend aux gens du bourg du bois qu’elle a ramassé dans la forêt.
Elle entre dans le magasin de Jean et lui montre une paire de chaussures en
piteux état. « Veux-tu les réparer ? » demande-t-elle. « Je
voudrais que ce soit le cadeau de Noël pour Hélène, ma petite fille, ses petits
pieds ont si froid. Je peux te payer en te donnant ce fagot de bois. » Il
faudrait un miracle pour réparer ces chaussures ! » répond Jean.
« et un fagot ne suffirait même pas pour me payer un repas. Mais pourquoi
voulez-vous tous offrir des cadeaux à Noël ? »
« Jean » répond Gertrude « les
cadeaux de Noël veulent rappeler le grand cadeau que Dieu nous a fait en nous
envoyant son fils Jésus. Il est né à Bethléem pour sauver tout le
monde ! » Mais Jean n’y comprend rien.
Le soir,
alors que Jean est sur le point de s’endormir, une vive lumière remplit
subitement sa chambre ! Un ange lui apparaît et
dit : « N’aie pas peur, Jean ; j’ai une bonne
nouvelle : cette année, toi aussi tu recevras un merveilleux cadeau. C’est
Dieu qui te l’offre. »
Jean n’en croit pas ses oreilles. Dieu lui ferait un
cadeau, à lui, Jean ?
Le
lendemain matin, Jean sait ce qu’il va faire. Si Dieu veut lui faire un cadeau,
il faut que lui aussi, lui en fasse un en retour. Et ce sera le plus beau
cadeau qu’on puisse trouver à Ville en Paix. Jean va de magasin en magasin.
Enfin, il croit avoir trouvé le cadeau le plus beau du bourg : une boîte à
musique avec des sapins qui font une ronde.
Mais la petite Adèle y tient aussi. Et comme son
père a plus d’argent que Jean, c’est Adèle qui reçoit la boîte à musique. Avec
tristesse, Jean quitte le magasin de jouets.
Dans la rue, il rencontre Gertrude et Hélène.
« Gertrude » demande-t-il, « quel cadeau feriez-vous à Dieu pour
Noël ? »
« Je lui donnerais ce que je lui donne chaque
jour … »
« Mes péchés contre son pardon, mes faiblesses
contre sa force, ma tristesse contre sa joie »
Jean ne comprend rien à ce que Gertrude lui raconte.
Puis il regarde Hélène d’un peu plus près et aperçoit ses chaussures trouées et
rembourrées avec du papier journal pour qu’elle ait moins froid aux pieds. Cela
donne une idée à Jean.
image internet |
Jean se hâte de rentrer. Il s’enferme dans son
magasin et se met à réunir du matériel de cordonnerie. Puis il se met au
travail en chantant à tue-tête. Mais qu’est ce qu’il chante faux !
« Ca fait si longtemps que je n’ai plus chanté
des chants de Noël » explique-t-il à Aldo.
« Mais
regarde ! depuis des années, je garde ce cuir rouge pour une occasion
spéciale. C’est le plus beau cuir du pays … Et voici des clous argentés, faits
à la main par mon père … et ces clochettes argentées viennent de mon premier
arbre de Noël ! Je fais un cadeau, Aldo, un cadeau de Noël ! »
Sans s’arrêter, Jean travaille toute la nuit et
encore une partie de la matinée suivante. « Voilà !
terminé ! » s’écrie-t-il enfin.
Aldo siffle d’admiration en découvrant enfin une
paire de petites bottines rouges, des bottines merveilleuses, des bottines
dignes d’un roi.
Jean les place bien en évidence dans sa vitrine.
Tout le monde doit pouvoir les admirer. Mais il ne les vendra pas, même pas au
maire pour sa fille Adèle. Ces bottines sont le cadeau que Jean veut faire à
Dieu.
Jean passe son après-midi à préparer un repas
somptueux. Bientôt ce sera le soir de Noël, et Dieu viendra avec son cadeau
spécial. Jean pense que Dieu sera tout content d’être invité à un bon
dîner !
Jean chante pendant tout le temps qu’il met à
préparer ce dîner. Sa voix s’est un peu améliorée.
Le soir de Noël arrive. Mais les seuls à frapper à
la porte sont Frédéric, le facteur, Brigitte, la vendeuse de journaux, et le
maire. Aussi c’est à eux que Jean sert son repas.
Les invités partis, Jean est triste. Soudain, la
pièce est à nouveau éclairée d’une forte lumière et l’ange réapparaît.
« Ah ! c’est encore vous ? dit
Jean. « J’avais tout préparé pour recevoir Dieu dignement et lui offrir
un cadeau. Mais il n’est pas venu m’apporter le cadeau spécial comme
promis. »
L’ange lui dit : « Laisse moi
t’expliquer, Jean. Regarde la crèche sur la place ! Echanger des cadeaux
de Noël peut être très agréable, mais le véritable message de Noël, c’est que
Dieu nous a fait cadeau de son fils. Car il vous est né un Sauveur, qui est
le Christ, le Seigneur ! »
Sur ces mots, l’ange le quitta. Mais maintenant,
Jean a saisi : « ça y est ! j’ai compris ! Un Sauveur qui
est le christ, le Seigneur ! Voilà le vrai cadeau de Noël, pour moi comme
pour tout le monde ! »
Un rayon de lune éclaire alors les bottines rouges,
et Jean comprend encore autre chose. Il va vite les retirer de la vitrine et
sort à la hâte de son magasin. Tous les habitants de Ville en Paix sont dans la
rue, en route pour la célébration à l’église. Jean traverse la foule et court
directement vers Hélène, de l’autre côté de la place. « Tiens, mon
enfant » dit-il « un cadeau de Noël » et il lui enfile les bottines
rouges pour qu’elle n’ait plus froid aux pieds.
Le maire et Adèle assistent aussi à la scène. Adèle
pleure parce qu’elle veut toujours avoir ces bottines. « chut, mon
enfant » lui dit son père pour la calmer, « c’est ça le vrai sens de
Noël. Nous nous faisons des cadeaux parce que Dieu nous a fait le cadeau le
plus précieux : Jésus »
Adèle réfléchit aux paroles de son père. Tout à
coup, elle comprend. Elle se rend auprès d’Hélène et lui offre aussi un cadeau,
celui qu’elle porte sur elle, la boîte à musique avec les sapins qui tournent.
La neige continue de tomber en tourbillonnant.
L’église resplendit de toutes ses lumières. Les habitants de Ville en Paix
chantent la Bonne Nouvelle de Noël .
« Va donc au devant de ton Roi, Pauvre pêcheur.
Il vient à toi, doux, patient, humble de cœur ; il vient pour être ton
Sauveur. Heureux si ton cœur aujourd’hui s’ouvre et se donne tout à lui, afin
qu’il y puisse à jamais établir son règne de paix ! »
Du ciel, on entend l’ange répondre :
« Car
c’est aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur,
qui est le
Christ, le Seigneur ! »
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