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mercredi 30 mars 2016

Retour sur la semaine sainte: les Rameaux.



Le buis béni, porte bonheur ??
Chaque année, de nombreuses personnes viennent participer à la messe du jour des Rameaux, pour en rapporter du buis béni ; d’autres disent aux paroissiens qu’ils connaissent « Tu me rapporteras une branche de buis ? C’est pour ma mère ». Pour certains, ce buis béni protège la maison de la foudre, pour d’autres, il éloigne les maladies.
Pourtant, ce buis n’a rien de magique ! Il vient juste nous rappeler l’épisode de l’entrée de Jésus à Jérusalem, lorsque les foules l’ont acclamé, « les palmes à la main ». Et comme il n’y a pas de palmiers en France, on utilise du buis, dont les branches sont toujours vertes, signes de vie.
Cette année, un petit texte de méditation lu lors de la bénédiction des rameaux nous l’a bien rappelé : le buis béni n’est pas un porte bonheur, mais le signe du bonheur que Dieu veut pour nous, et qu’il nous invite à bâtir.

A TOI QUI ES VENU CHERCHER UN RAMEAU
Tu es venu aujourd’hui pour chercher un rameau de buis.
Tu souhaites qu’il soit béni.
Si tu es venu chercher un porte-bonheur, tu risques d’être déçu.
Dieu, en effet, veut notre bonheur, mais il nous invite à le bâtir de nos mains.
Mais si tu crois que vivre c’est aimer, même si la vie ne t’a pas fait de cadeaux, si tu penses que la justice, le respect de l’homme et la solidarité sont des valeurs qu’il faut faire progresser, si déjà tu essaies de regarder ce qui se passe autour de toi, si tu dis bonjour à ton voisin même s’il ne répond pas, si tu essaies de vivre debout et si tu agis pour que tout homme soit respecté au travail, dans le quartier ou ailleurs...
Alors prends ce rameau de bon cœur et garde le chez toi.
Il te rappellera que la vie est plus forte que la mort, comme nous l’a prouvé Jésus, que son message d’amour est à vivre à tous les instants de notre existence.
Ce rameau ne sera pas un porte-bonheur, mais le signe du bonheur que tu t’engages à construire pour toi et pour les autres avec l’aide de Dieu.

(on trouve aussi ce texte dans les potins du sacristain de mars 2005,  sur le site « Port Saint Nicolas » - clic )

Et après on en fait quoi ?
On peut rapporter le buis chez soi, le mettre bien en vue dès l’entrée de la maison, ou dans les chambres, le fixer derrière un crucifix, ou à la tête du lit. On peut aussi en emporter sur les tombes des personnes qui nous ont quittés : c’est une façon de les associer à la semaine sainte, à la mort et la résurrection de Jésus.
L’an prochain, c’est le buis de cette année qu’on brulera pour faire les cendres de la célébration du mercredi d’entrée en carême, le « mercredi des cendres ». Et aux Rameaux, on rapportera chez soi une nouvelle branche de buis.

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