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samedi 6 octobre 2012

Prier avec les tout petits, pas si difficile



Le mois dernier, je vous ai donné quelques pistes pour vous aider à aller à la messe avec vos petits.
Si cela a aidé quelques uns à oser, je n’aurai pas perdu mon temps !
Aller à la messe, cela permet de rencontrer d’autres chrétiens, et d’être soutenu dans la prière. Mais cela n’empêche pas aussi de prier à la maison. Ceci dit, on ne sait pas toujours par quel bout commencer.
Pas de panique, les disciples de Jésus eux-mêmes ne savaient pas ! L’un d’eux lui a demandé un jour qu’il l’a vu prier « Seigneur, apprends nous à prier, comme Jean Baptiste l’a appris à ses disciples » (dans l’évangile de Luc au chapitre 11)
dessin Bruno Le Sourd in "Premiers pas vers Dieu" p142

Quelques balises
  1. On ne fait pas prier un enfant, on prie avec lui et pour lui. Si c’est en voyant Jésus prier que les disciples ont souhaité le faire à leur tour, c’est en voyant prier les adultes que les enfants y trouveront du gout. A la messe, lors d’une célébration d’éveil à la foi, en famille …
  2. Prenons le temps de prier. Je ne dis pas là d’y passer des heures, mais de se poser vraiment pour le faire : on arrête la télé, on débranche les téléphones, on s’assied ensemble …
  3. Profitons des occasions d’être ensemble. Avant le repas, au coucher, le dimanche matin.
  4. Les enfants sont des enfants. Ne le dégoutons pas avec des prières difficiles et des invocations incompréhensibles. Utilisons les « mots magiques » qu’ils connaissent : bonjour, merci, je t’aime, s’il te plait, pardon, bonsoir …. 
  5. Prenons appui sur la tradition chrétienne : le signe de croix, le « Notre Père », le « Je vous salue Marie ». Ces gestes et prières, il ne s’agit pas d’obliger l’enfant à les apprendre par cœur, bien sûr. Mais à force de les entendre de notre bouche, il s’en imprégnera, il les reconnaitra quand il ira à l’église, il finira par les dire non pas « par cœur » mais « avec le cœur ».
  6. Osons le silence ! Si prier, c’est échanger avec Dieu, et qu’on parle tout le temps, quand aura-t-il le temps, lui, de se faire connaitre ? Quelques secondes à « écouter le silence », à admirer la flamme du lumignon, ou contempler une icône ou un beau bouquet, c’est déjà énorme.

Finalement, on fait comment ?
Je vais vous décevoir, il n’y a pas de recette ! C’est à chaque famille de trouver son rythme, sa manière, son lieu … et d’essayer aussi d’éviter la routine.
Ceci dit, vous savez l’importance des rituels du coucher pour un tout petit. Alors, faisons de ce temps de prière un vrai rituel, que l’enfant retrouvera à chaque fois, comme un cadre qui rassure (lui … et vous !). 
Par exemple : on s’assied, on allume une bougie, on fait un lent signe de croix, quelques mots simples, un temps de silence, un refrain entendu à l’église (Alléluia a souvent beaucoup de succès auprès des petits).

Et maintenant, à vous de vous lancer et d’inventer votre manière de faire !
Et soyez surs qu’il n’y a pas de mauvaise façon de prier.
Dieu aime quand on lui parle avec des mots qui viennent du cœur.

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